En hausse de plus de 20% au troisième trimestre de 2016, l’augmentation de la masse salariale gabonaise inquiète. Certains analystes projettent à court et moyen terme, des coupes salariales et des licenciements à venir à la fonction publique.
La masse salariale est en hausse de plus de 20%. C’est le fait économique inquiétant de l’heure. Comment une telle situation a-t-elle pu se produire, alors que tout avait été garanti pour ne pas en arriver là ? La question peut à l’analyse, avoir un fond et être totalement déconnecter tant la cause de cette augmentation est à chercher dans le mode de gestion utilisé ces deux dernières années par la fonction publique gabonaise, l’augmentation des effectifs et la création des primes diverses sans réelles et fiables évaluation Sur les dix dernières années, entre la période 2004-2014, la fonction publique a enregistré une augmentation de ses effectifs de l’ordre de 54 635 soit plus de 50%.
En espèce, dépassé le cap de 2014, cela représente la somme de 506,55 milliards de francs CFA en 2016 malgré une baisse de 0,5% des effectifs total contre 421,86 milliards de francs CFA en 2015. En effet dans les secteurs de l’éducation (+29,8%), les administrations générales, économiques et du développement respectivement (+19,3%) et (+19%) ont enregistré des recrutements « massifs ». Concrètement, l’Etat a recruté et augmenté des primes au détriment d’une position économique non confortable.
Des réformes administratives sans effet ?
Il apparaît clairement que les réformes engagées à la fois lors de la crise pétrolière et bien avant, non été d’aucune utilité. La première, le Programme de départ volontaire à la retraite anticiper des agents de l’Etat (PDVRA) s’illustre comme un échec tant bien que l’un des objectifs visés consistait à stabiliser à la masse salariale. En juin 2013, suivant des statistiques de la matérialisation de cette mesure, seulement 300 fonctionnaires étaient volontaires pour une retraite anticipée. En janvier 2015, moins de deux ans plus tard, alors que la crise pétrolière bas son plein et que bon nombre d’économies de rente s’activent à mettre en place des mécanismes de recadrages, er ce, malgré la tenue d’un séminaire gouvernemental à la Pointe Denis sensé « maintenir la croissance économique et sociale et garantir la stabilité macroéconomique et la viabilité des finances publiques », l’application des recommandations peinent toujours à se concrétiser.
S’agissant des actions prioritaires en termes de viabilité financière du pays, très peu ont connu un écho favorable. Sur la question spécifique des taxes, objet des échanges, le gouvernement bute toujours en touche à sursoir la mesure des « exonérations sans base légale » dont la persistance ne profite pas au pays. Il en va de même pour le nouveau système de rémunération dont le surplus en gain financier, dépasse les 50 milliards de francs CFA et dont la soutenabilité semble aujourd’hui souffrir d’une erreur de calcul. L’heure commande peut-être un changement de position et prise en compte des recommandations formulées par le Fonds Monétaire International (FMI) depuis le déclenchement de la crise.
L’agent public, préparé à l’éventualité ?
Face à la situation, bon nombre d’observateurs ne manquent pas de brandir l’éventualité des baisses généralisées des salaires voire des licenciements dans la fonction publique. Selon bon nombre d’analystes, les scénarii entourés d’un caractère historique, disparates convergent. De plus la récente note circulaire du Ministre de l’Education nationale corrobore les hypothèses brandies. Pour les uns, les deux annonces sont intimement liées car, expliquent-ils, jamais dans l’histoire des grèves au Gabon, des agents publics ont été inquiété.
Au fil des années, bien entendu depuis 2014, le budget de l’Etat s’est illustré par des coupures successives dont les marges ne permettent pas d’oser des dépenses non comprises dans les prévisions budgétaires. Comment alors supporter cette augmentation ? Cela a-t-il été pensé dans la nouvelle loi de finance ? La solution à cette situation réside dans une politique de restriction budgétaire qui devrait inévitablement amener le Gouvernement à des recadrages.
Le FMI à la rescousse
Devant la gravité de la situation, le FMI envisage un audit de la masse salariale. Ce ne sera malheureusement pas la première fois que l’organisme international se focalise sur le cas du Gabon. Depuis le déclenchement de la crise notamment, le FMI invite le Gabon à faire attention à son mode de dépenses publiques surtout dans un contexte économique marqué par la chute des cours du baril de pétrole dont l’économie gabonaise est ultra dépendante à hauteur de 60%. Ce cri d’alarme avait déjà été lancé en janvier 2016 au Cameroun, lors du sommet sur les impacts économiques de la chute des cours du pétrole durant lequel la Directrice de l’organisme, Christine Lagarde invitait le Gabon à saisir la nécessité de « maîtriser la dépense publique ». Suivant la position traditionnelle du FMI, cette audit devrait déboucher sur des recommandations dont l’application par le Gabon revêt un caractère nécessaire voire urgent ne serait-ce que pour la réussite du plan de relance économique.
Michaël Moukouangui Moukala
Vos commentaires
# Le 13 février 2017 à 12:30, par mengue
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
le gouvernement bute toujours en touche à sursoir la mesure des exonérations sans base légale.
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# Le 13 février 2017 à 13:03, par oyane
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Je trouve simplement qu’il n’ y a pas quiddité dans ce mode de calcul à partir du moment ou le résultat n’est pas une meilleure redistribution de la masse salariale de la fonction publique qui se serait traduit par un écart relativement moins important entre les grands salaires et les petits.
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# Le 13 février 2017 à 14:32, par eyang
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pour un pays qui s’organise une CAN à plus de 400 milliards, cette augmentation, c’est du pipi de panthère !
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# Le 13 février 2017 à 14:50, par axelle
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Ce sont les détournements massifs dans les administrations et autres ainsi que les salaires payés aux parents de… qui n ont jamais mit les pieds dans un bureau et ça tout le monde le sait.
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# Le 13 février 2017 à 14:59, par julhiana
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maîtriser la dépense publique MDR !!!
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# Le 13 février 2017 à 15:01, par alda
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
Attrapez le gouvernement de bongo leur folie est bien à la porte !
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# Le 13 février 2017 à 15:15, par oyane
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
La solution c est de mettre ce pays sous tutel.
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# Le 13 février 2017 à 15:17, par CHE
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C’est un toiletage qu’il faut sur le fichier salaire/Echo du Nord que je respecte a fait un constat sur des fonctionnaires fictifs payés cherement par la solde avec la complicite du Ministere de la fonction Publique-de la Solde et du Budget/Un systeme satanique imaginé par Pascaline que Accrombessi et ses boys heritèrent à partir de 2009/ C’est au moins la moitié de la masse salariale qui va dans les poches de ces emergents/Et on veut le faire payer aux paisibles citoyens Gabonais ,Non/Il est declaré une hausse enorme en 2016 de la masse salariale/Que le FMI verifie à la Fonction Publique combien de fonctionnaires avaient été recruté/
Il faut demanteler le systeme PASCALINE MFERI BONGO/ ACCROMBESSI/SINON ON REFUSERA QU4ON TOUCHE A NOS MAIGRES REVENUS.
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# Le 13 février 2017 à 15:25, par mengue
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
Comment comprendre qu une seule personne peut toucher 100 millions de cfa mensuel pendant que son concitoyen gagne à peine 150 mille francs par mois.
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# Le 13 février 2017 à 15:38, par ines
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
C est inhumain.
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# Le 13 février 2017 à 15:48, par kathia
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l’argent du Gabon appartenait à un petit groupe d’individu comme ce vieillard ping et tout sa bande, myboto, jacky, voila les sorciers du Gabon, les tueurs du pays les criminels qui ont pillé le Gabon de puis les année 1960.
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# Le 13 février 2017 à 15:52, par junior
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
nzouba 160 millions lui tout seul /mois.tandis que les citoyens qui l’on donné ce mandat reçoivent un micro salaire.
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# Le 13 février 2017 à 15:56, par linda
En réponse à : Masse salariale : L’étau se resserre !
La masse salariale ne va pas augmenter....
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