Surprenant ce qui se susurre ces temps derniers au Gabon où que vous soyez. Don de fournitures scolaires à des élèves du nord du pays par la délégation marocaine, venue participer à la Coupe d’Afrique des Nations Total Gabon 2017, don de footballeurs ivoiriens à un orphelinat dans la même province, recommandations du ministre de l’Education nationale aux associations de parents d’élèves pour qu’elles s’impliquent dans des actions tel l’achat de tables-bancs, de tableaux et autres matériels didactiques dans les écoles primaires, les lycées et les collèges, et tutti quanti. Ceci, alors que l’on apprend tous les jours que les caisses de l’Etat sont vides. De quoi faire peur et se demander qu’en sera-t-il demain ?
De nombreux Gabonais mis face à des difficultés qu’ils n’avaient peut-être pas envisagées il y a sept ans voire un peu plus, se surprennent parfois avec cette question à la bouche. Tant, il leur est ressassé que les caisses de l’Etat sont de plus en plus exsangues ces temps derniers et que pour cette raison principale, le pays se tourne vers la dette pour tenter de renflouer son portefeuille. Sans être spécialiste des sciences économiques, mais même en n’étant qu’un simple profane ne comptant que sur son empirisme légendaire d’Africain, l’on peut être visité par des inquiétudes légitimes, ce d’autant plus que chacun tient à se construire un avenir radieux chez soi.
N’entend-on pas souvent des gens avancer qu’ils n’ont pas de patrie de rechange ?
Personne aujourd’hui n’oserait renier le fait patent qu’il manque beaucoup aux Gabonais, à commencer par le fondamental, c’est-à-dire le logement, l’emploi avec une barre du chômage que certains situent à un peu plus de 10% quand d’autres à leur suite avancent le chiffre d’entre 25 et 30%, surtout dans la capitale économique Port- Gentil du fait de la baisse de la principale activité qu’est l’exploitation pétrolière, la santé, car, malgré des infrastructures haut de gamme, le médicament demeure encore une denrée rare, les conditions d’accueil sont, quant à elles, très décriées, pas seulement la faute aux personnels soignants, l’éducation avec ce symbole que représente la grève pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail,bref, le tableau est peu reluisant, il ne sert à rien de faire l’autruche, car la réalité quotidienne est là, implacable, pour que nous ne cherchions pas de faux-fuyants pour tenter de nous justifier.
Le temps ne devrait plus être au discours, mais à l’action !
D’ailleurs, dans sa volonté d’assainir la gestion des affaires de l’Etat, le président Ali Bongo Ondimba n’a-t-il pas entrepris de s’en prendre aux hautes personnalités indélicates qui ont passé le plus clair de leur temps à assécher les finances publiques ? Cela participe, on le voit, d’une volonté d’asseoir au-delà de l’Etat de droit, les bonnes mœurs sans lesquelles aucun pays au monde ne peut accéder au développement. Il y’a urgence d’agir ici, le discours ne suffisant plus pour calmer les incertitudes qui naissent chaque jour dans les esprits. Et chaque matin au réveil, les Gabonais de se demander sans doute à la manière de Jean de la Fontaine dans « La Cigale et la Fourmi » : « Que faisions-nous au temps chaud ? ». Tout le monde sachant qu’il y a pour l’Etat ce que l’on qualifie de missions régaliennes, s’interroge davantage sur ce que celui- ci est capable d’entreprendre dans le sens de l’amélioration des conditions d’existence des citoyens dans l’environnement actuel.
Des citoyens, motivés en cela par le fait que chaque fois qu’ils sont face à un responsable étatique, il sort souvent de la bouche de ce dernier que le pays traverse une crise sans précédent. Faut-il à ces responsables étatiques, changer de discours pour être pourquoi pas rassurants ou leur faut-il continuer à tenir ce langage pour être peut-être proches de la réalité, quitte à ne pas amenuiser les inquiétudes déjà nées chez leurs compatriotes quant à la capacité de l’Etat à se remettre le plus tôt possible debout ? Pendant ce temps, la réflexion engagée sur la question se poursuit et se développe peut-être, pourvu qu’elle accouche de solutions pérennes au bénéfice du plus grand nombre. Amen !
Dounguenzolou
Vos commentaires
# Le 2 février 2017 à 10:49, par Angue
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C’est vraiment dommage de voir comment les choses se déroulent dans notre pays c’est vraiment la honte moudounga était tout puissant ministre de l’éducation il a gérer des budgets aujourd’hui il démissionne sans rendre compte et les gens sont derrière lui c’est vraiment triste
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# Le 2 février 2017 à 15:03, par jolie
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Je pense en toute franchise et pour garantir une égalité de chance véritable que nous nous organisons pour que nous boycottons également les cours dans les établissements Blaise Pascale, le ruban vert et les autres établissement qui continuent à enseigner… il faut promouvoir “l’égalité des chances” chère au chef de l’Etat.
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# Le 2 février 2017 à 15:07, par florence
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Blaise Pascal, le Ruban Vert et d’autres sont sous tutelle du système éducatif français, rien à voir avec le système moutouki gabonais.
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# Le 2 février 2017 à 15:16, par hortence
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Le Gabon est un pays insolite tout ce qui se passe ou se fait dans ce pays est hors normes.
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# Le 2 février 2017 à 15:29, par alda
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C’est l’égalité des chances… Ou plutôt l’égalité des “malchances ???
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# Le 2 février 2017 à 15:33, par eyang
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Pendant ce temps vos enfants, bande d’incompétents, apprennent bien ailleurs… Là où d’autres vous gèrent.
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# Le 2 février 2017 à 15:41, par ada
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Cupides, menteurs, incompétents, arrogants et violents : la marque de fabrique des Émergents !
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# Le 2 février 2017 à 15:49, par mengue
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je ne crois pas que vous avez déjà été objectif dans votre vie de politicien… Il ne vous a jamais effleuré l’esprit que si on stoppait les cours dans certaines écoles privées c’est pour que tout le monde puisse suivre le même programme ?
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# Le 2 février 2017 à 15:58, par ines
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Vous êtes intellectuel je crois, donc agissez en conséquence comme tel.
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# Le 2 février 2017 à 16:09, par ibrahim
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Les écoles privées de programme gabonais ou pas sont elles concernées par ces problématiques ?
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# Le 2 février 2017 à 16:17, par linda
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Mais bon sang, ou va le Gabon ? Comment peut on interdire les établissements privés de faire cours. Pendant ce temps les établissements français fonctionnent et l’établissement de Sylvie Bongo fonctionne aussi akaaa.
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# Le 2 février 2017 à 16:25, par kathia
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Les pauvres gabonais n’ont plus droit à l’instruction. L’UNESCO est complice du pourrissement du système éducatif moutouki du Gabon parce qu’elle valide les années scolaires et académiques façon façon du Gabon.
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# Le 2 février 2017 à 16:27, par annael
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Apparemment, on ne sait plus ou l’on va.le Gabon va finir par sombrer. Le secteur le plus important devient le plus maltraité….
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